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Farce à un kopeck sur la scène agricole

Farce à un kopeck sur la scène agricole

22.02.2012 — Analytique


A la veille de son entrée à l'OMC, la Russie s'est inquiétée de sa sécurité alimentaire. Le gouvernement du pays examine la question du financement supplémentaire des producteurs agricoles. Outre l'octroi aux fermiers d'avantages fiscaux et d'investissement, il s'agit ici de l'augmentation de la construction de logement et d'infrastructure sociale, du soutien des coopératives et des entrepreneurs débutants. Les agrariens sont septiques face aux promesses des autorités : selon eux, le soutien des villages sur certaines orientations n'augmente pas mais, au contraire, diminue. L'observateur de "RusBusinessNews", présent à la réunion des fermiers de la région de Sverdlovsk, a été une fois de plus convaincu de la difficulté en Russie de cultiver non seulement du blé mais et de recevoir de la terre en propriété.

Selon les données du ministre de l'agriculture de la région de Sverdlovsk Ilia Bondarev, en 2011 il a été affecté 4 milliards de roubles du budget régional et fédéral pour le soutien des villages, y compris pour la gazéification et la construction de logement. Le Président de l'association "Union des exploitations agricoles - fermières de la région de Sverdlovsk" Andreï Savtchenko considère que c'est très peu : il n'y a pas de routes de qualité dans le fond du pays, la question de l'approvisionnement en eau et gaz n'est pas résolue. Une aide des autorités faible et directe aux producteurs : en 2011, les dotations ont représentées 6 kopecks pour 1 rouble de production brute.

Une des formes du soutien des agrariens - subventions pour l'achat de matériels agricoles. Dans la région de Sverdlovsk elle a représenté en 2011 645 millions de roubles qui ont suffis à l'achat avec une réduction de seulement 32 agrégats. Cette année, la subvention a été réduite à 220 millions de roubles et il a été décidé de l'utiliser seulement pour l'achat de matériels de récolte de fourrage. Le volume de diesel subventionné en 2012, il est vrai, a été augmenté de 38 mille tonnes à 42,5 milles tonnes, mais il n'y a pas de quoi se réjouir : les villageois n'ont pas dépassé la limite de l'année passée à cause de la mauvais qualité du carburant proposé.

Les agrariens qualifient le soutien actuel de l'état de non efficace. Selon eux, l'argent public doit être affecté à partir de 1 hectare de terres agricoles, mais également au quintal de production produite ou pour chaque tête de bétail élevé. C'est ainsi que fait la Finlande où les fermiers sibériens se déplacent pour partager leurs expériences. Selon le chef de l'exploitation agricole - fermière Klavdia Tchousovitina, presque la moitié des revenus des collègues finlandais provient des dotations publiques : 580 millions d'euros par an vont en soutien de la production de viande, de lait et d'autres productions. Les coopératives soutiennent fortement les producteurs agricoles où ces derniers obtiennent des crédits à 2-3% d'intérêt annuel.

Les fermiers russes ne peuvent que rêver de telles conditions. L'adjoint du directeur de la filiale SA de type ouvert "Rosselkhozbank" Eléna Chestakova a indiqué qu'en 2012 les crédits seront octroyés à 10,75% annuel et à 13% et plus - pour cinq ans. Les agrariens ne l'ont pas cru : selon eux, même l'argent "à court terme" cette banque spécialisée ne le donne pas à moins de 14% annuel. Avec cela, elle demande des documents non prévus par la législation et elle refuse de prendre en gage la terre qui appartient en copropriété aux fermiers. Les locataires de terre, eux, peuvent tout simplement oublier les crédits.

Le problème principal consiste en fait qu'à la différence de la Finlande, la terre et la forêt russe n'est pas transmise aux agrariens gratuitement. Plus précisément, l'état propose activement d'établir la terre louée en propriété en compensant une partie des dépenses, mais la procédure s'allonge sur plusieurs années. Andreï Savtchenko a indiqué qu'il a privatisé un terrain en huit ans (!).

D'ailleurs, les structures officielles interviennent comme des transgresseurs prémédités des lois. Par exemple, le Ministère de la défense de Russie ignore depuis plusieurs années la demande du fermier Ivan Zakharov dont l'entreprise d'élevage sur des terres non utilisées affectées un temps à l'institution militaire. Cette histoire est connue du ministre de l'agriculture de Russie Eléna Skrynnik. Elle a ordonné d'établir la liste de tous les terrains dans la région de Sverdlovsk sur lesquels des travaux agricoles sont réalisés et qui appartiennent au Ministère de la défense afin d'étudier la question de leur transfert aux fermiers. Des fourches contre un char, c'est un combat dérisoire et c'est pour cela que le retrait de la terre aux militaires reste une perspective très illusoire.

Les promesses de l'État de soutenir les fermiers débutants sont totalement imprécises. Le Ministère de l'agriculture de Russie parie sur le développement de fermes laitières familiales et de traitement du lait. Mais les fonctionnaires régionaux regardent cela avec scepticisme : selon eux, le développement de l'agriculture sera réussi seulement dans d'importants holding et des exploitations coopératives. Ilia Bondarev a indiqué publiquement que nous ne "soutiendrons pas le traitement" parce que la région de Sverdlovsk possède déjà 30 usines et 20 ateliers de mise en bouteilles de lait. La région n'a pas besoin de plus de lait : en 2011, il a été traie 60 mille tonnes de lait en trop. Il est vrai que bizarrement le surplus de matière première et de capacité ne se reflète pas sur les prix : les transformateurs tordent les bras des fermiers, et le commerce - des acheteurs qui paient intégralement la crème fraîche et le fromage blanc.

Les fermiers débutants accueillent avec le sourire les annonces de leur soutien par l'État. Pour recevoir une aide publique, le futur producteur agricole doit avoir un capital initial de 100 mille roubles. Ceci, en tenant compte que dans les secteurs ruraux le salaire est de 2,5 fois inférieurs à celui des villes et que le chômage a atteint 11%. Les exploitations fermières qui absorbent les surplus de force de travail reçoivent des miettes des injections publiques dans l'agriculture. Le résultat est qu'ils perdent l'intérêt dans la culture du blé et la production de lait à cause de la faible rentabilité.

Il est clair pour les experts que la Russie doit en premier lieu mettre de l'ordre sur le marché et fixer une parité des prix pour la production industrielle et l'alimentation. Alors l'entrée du pays dans l'OMC ne deviendra pas une tragédie pour les producteurs agricoles. Cependant, l'État ne fait pour l'instant que menacer de penser à des mesures supplémentaires orientées vers le soutien du petit entreprenariat dans les villages.

Et c'est pour cela que sur quoi compte le Ministère de l'agriculture, en promettant en 2020 de créer 24.500 exploitations, de construire et de reconstruire 1200 fermes d'élevage, de transmettre en propriété aux fermiers environ 6 millions d'hectares et d'augmenter la production de produits agricoles des fermiers de 7,4%, reste une énigme.

Vladimir Terletsky

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