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La banque Société générale Vostok sait comment séduire la Russie13.11.2009 — Analytique Voilà déjà plus d'un an que la Russie connait la crise financière. Plusieurs banques russes incapables de faire face à l'instabilité ont dû quitter le marché. Pourtant les établissements financiers étrangers travaillant en Russie ont fait preuve d'une résistance remarquable. La Banque Société Générale Vostok (BSGV) a ouvert en 2009 six nouvelles filiales dans les villes russes. Aujourd'hui la banque travaille avec plus de 260 000 particuliers et 6 500 clients corporatifs. Ses actifs s'élèvent à 184,8 milliards de roubles, son capital atteint 16,7 milliards de roubles. Comment les banques étrangères réussissent à garder leur place sur le marché russe, c'est la question à laquelle a répondu dans son interview à RusBusinessNews le Directeur général de la Banque Société Générale Vostok Pierre-Yves Grimaud. - M. Grimaud, le Groupe bancaire Banque Société Générale est présent en Russie depuis 1873. Quant à la Banque Société Générale Vostok, elle a été fondée à Moscou en 1993, et ses filiales fonctionnent aujourd'hui dans 19 villes de Russie. Comment faire les affaires à succès en Russie ? - Le marché russe fait partie des marchés émergents, d'où vient sa spécificité. Il est plus instable, moins prévisible et difficile à programmer à long terme. Ce sont les facteurs que les acteurs étrangers doivent prendre en compte quand ils veulent réaliser leur activité en Russie. Or, comme c'est le marché en pleine expansion, il ouvre beaucoup de possibilités au business de réaliser avec succès de nouveaux projets. C'est un potentiel énorme dont aucun marché européen ne pourrait se vanter. De notre côté nous avons tâché d'utiliser d'une façon efficace les possibilités que le marché russe nous a offert et continue d'offrir. Mais tous les acteurs étrangers n'ont pas suivi la même voie. Beaucoup d'entre eux observent le marché russe avec méfiance et préfèrent réaliser les projets à l'échelle locale. Nous pensons que de ce fait ils limitent leurs opportunités. A tous ceux qui veulent réussir leurs affaires en Russie on pourrait conseiller d'apprendre à utiliser un énorme potentiel de son marché, être prêts aux changements cardinaux et ne pas redouter de commencer à zéro. - Quelle est la spécificité du travail en Russie, quand il s'agit de la banque où la participation étrangère est à 100% ? La façon dont vous faites les affaires, est-elle différente de celle pratiquée par les établissements financiers russes ? - Notre principal avantage consiste en ce que nous pouvons utiliser l'expérience de travail de notre Groupe sur les différents marchés et proposer à des clients russes les produits et les services, qui ont été testés avec succès à l'échelle mondiale et ont été acceptés dans plusieurs pays. En outre, notre niveau de services est pareil partout dans le monde et nous pratiquons avec nos clients une approche individuelle. Et ce ne sont pas que des mots, car lorsqu'on parle des services de qualité et de l'approche individuelle, nous avons en vue les systèmes existants de contrôle et de gestion de la qualité des services proposés, les programmes de formation et de stage destinés aux responsables travaillant avec la clientèle, tout en sachant que ces programmes ont été élaborés et sont réalisés à la base de notre propre centre de formation BSGV. Autrement dit, nos clients en Russie reçoivent la même qualité de services que les clients de la Société Générale dans d'autres pays, en plus ils ont à faire à une banque qui est grande et stable. Ils n'ont pas à choisir entre la qualité des services et la sûreté de la banque. Tous les grands établissements financiers russes ne sont pas capables de proposer la même chose à leurs clients. - Quelle est votre recette de survie en condition de la crise ? - Il faut garder le juste milieu. Pour l'expliquer en langue bancaire cela veut dire maintenir une balance ferme. Premièrement cela concerne les portefeuilles de crédit. Certaines banques ont essayé d'augmenter la base de leurs clients en proposant des conditions plus loyales aux emprunteurs, mais en situation de la crise cela leur a valu la croissance des impayés et la baisse des crédits. Dès le début BSGV a préféré une approche réfléchie à l'appréciation des emprunteurs et l'analyse des risques, c'est pourquoi dans les nouvelles conditions on n'a pas été obligé de changer nos exigences d'une façon cardinale et éprouver la loyauté des clients. En outre, la banque n'a pas d' actifs sur le marché boursier, ce qui a permis d'éviter les pertes supplémentaires suite à la chute brutale de la cote. Dès le début la gamme des porgrammes de la banque était bien équilibrée et excluait les instruments à haut risque destinés à attirer les clients, comme, par exemple le crédit à la consommation octroyé contre une simple présentation de deux cartes d'identité. Cela nous a permis de préserver les produits et les services en période de crise, aucun programme n'a été gelé, y compris le programme de l'hypothèque et l'octroi des crédits au secteur réel. Tout cela a permis à la banque de garder sa position stable sur le marché. - Société Générale Vostok a été fondée comme une banque d'investissements. Quels projets d'investissements vous soutenez actuellement en Russie ? Quels sont pour vous les secteurs les plus intéressants ? - BSGV est une banque universelle et nous cherchons à developper plusieurs volets de notre activités. Certes, la crise nous a fait corriger nos projets de développement, mais la stratégie générale est restée la même. Cette année on a ouvert les bureaux dans 6 villes russes - Volgograd, Voronej, Stavropol, Oufa, Sotchi et Tioumen. Nous continuerons à investir dans le détail, projettons d'élargir notre travail avec les PME. - Dans l'Oural la banque est présente à Ekatérinbourg, Tchéliabinsk et Perm. Vous avez dit que cette année une filiale a été ouverte à Tioumen. Quel intérêt présente la région de l'Oural pour la BSGV ? Est-ce que vous projetez de poursuivre la conquête de la région, en ouvrant, par exemple les filiales à Yamal et Yougra ? - La région ouralienne bénéficie d'un grand potentiel économique et de consommation, c'est pourquoi on la trouve très intéressante et importante. En fait, nous ne commençons qu'à la découvrir. A côté de nos filiales d Ekatérinbourg, Tchéliabinsk et Perm nous avons un bureau à Tioumen. La crise a freiné le développement global des réseaux bancaires régionaux en mettant au centre des préoccupations la question de l'efficacité de chacune des filiales. Le réseau de la BSGV n'en fait pas exception. Actuellement notre tâche primordiale est d'augmenter l'efficacité des filiales existantes. - Quels sont vos projets de développement pour la Russie ? - Tout d'abord nous devons surmonter d'une façon définitive les facteurs négatifs de la crise et passer à un autre niveau de développement dans les conditions actuelles du marché. A présent on essaie de tenir la main sur le pouls pour suivre la demande des clients et les changements sur le marché, afin de pouvoir proposer des conditions et des programmes pertinents et nécessaires. Les consommateurs veulent voir le taux de crédit baisser. Tout en pratiquant une nouvelle analyse des risques, nous avons pris il y a quelque temps une décision de diminuer le taux de crédit à l'achat d'une automobile et le taux de crédit hypothécaire. Je pense qu'on n'est qu'au début des changements à grande échelle, que nous allons réaliser en prenant compte des changements positifs sur le marché. Quant à nos projets stratégiques, ils prévoient l'augmentation de notre présence en Russie, le maintien des positions stables sur le marché et l'élargissement de notre activité sur tous les axes. L'interview à été préparée par Maria Trouskova |
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