Русский язык English language Deutsch Français El idioma español 中文
RÉGIONS PARTICIPANTS DU PROJET PROJETS D’INVESTISSEMENT CONSULATS ET REPRÉSENTATIONS ACTUALITÉS ET ANALYTIQUE SUR LE PROJET
à la page principale  / Actualités & analytique  / Actualités fraîches  / AMUR et Renault Trucks ont apporté de l’agitation dans les rangs des concurrents
Choisir: Русский язык English language Français

AMUR et Renault Trucks ont apporté de l’agitation dans les rangs des concurrents

AMUR et  Renault Trucks ont apporté de l’agitation dans les rangs des concurrents

29.03.2010 — Analytique


La compagnie Renault Trucks crée un joint venture avec la SA "Automobiles et moteurs de l'Oural" (AMUR), qui effectuera le montage des camions de la classe Midlum. Les experts pensent que la réalisation de ce projet connaîtra beaucoup de difficultés. Comme l'a pu apprendre l'observateur de RusBusinessNews, le succès de cette entreprise dépend directement de la capacité des pouvoirs russes de réanimer dans les plus courtes durées le marché de transport de fret.

C'est encore en 2006 que Renault Trucks a informé de son intention de produire les camions en Russie. Il lui a fallu plus de temps que prévu pour trouver le site pour lancer la producton, car le consortium cherchait un partenaire capable d'investir dans la production. Le choix est tombé sur l'usine ouralienne, car elle s'est dit prêt à commencer l'assemblage pratiquement du jour au lendemain. Selon le président de l'AMUR Pavel Tchernavine, les investissements dans la préparation du travail seront minimes. Avant la crise l'usine produisait les camions indiens TATA, les camions-déchargeurs chinois FAW et Foton, les automobiles Geely ainsi que les machines routières à la base de ZIL-130. La crise a apporté ses corrections : aujourd'hui l'usine survit exclusivement grâce à la commande d'Etat en produisant les ZIL. L'entreprise a accumulé une dette considérable auprès des salariés et a initié une procédure de la mise en faillite.

Les problèmes de l'AMUR n'ont pas décourgagé Renault Trucks. Selon le consultant dirigeant du département des projets dans le domaine de transport et de l'infrastructure de la compagnie "Développement des systèmes de business" Yaroslav Popovidtchenko, ce qui a guidé les Français dans leur choix c'est le réseau de concessionnaires et le réseau d'ateliers de l'usine, ainsi que le potentiel logistique de l'oblast de Sverdlovsk et le soutien que les pouvoirs régionaux ont apporté à ce projet.

Au début le joint venture envisage de réaliser l'assemblage de 10 mille camions de la classe Midlum. Plus tard on projette d'organiser dans l'usine ouralienne la production de différents ensembles mécaniques et des pièces. Les responsables de l'AMUR souhaiterait que les constructeurs français participent à la conception de nouveaux modèles de camions.

Les experts pensent qu'il sera difficile de porter à bien tous ces projets. Le dirigeant de la SAO "Autoconsult" Roustam Younissov dit que la production des camions étrangers en Russie n'est pas avantageuse en ce moment. Premièrement suite à l'absence de la demande, liée au rétrécissement du marché de construction. La situation réelle, selon l'expert, est pire que dans les statistiques officiels : les chiffres de ventes du matériel communiqués par les concessionnaires sont exagérés. Deuxièmement, de grands lots de camions étrangers se sont accumulés sur les terrains des usines. Ce sont eux qui seront vendus aux premiers signes du relancement du marché de construction, par exemple quand on donnera le départ au projet de construction en Russie d'autoroutes de péages. Les dépenses liées à leur transportation et les taxes douanières seront largement compensées par la qualité de ce matériel authentique. Voilà pourquoi R.Younissov ne comprend pas le producteurs étrangers qui investissent dans l'entretien des ateliers de production et la foramtion du personnel dans l'objectif de produire seulement quelque 50 camions par an. 

L'industrie automobile mondiale vit une situation tellement mauvaise que seuls les perfusions réalisées par l'Etat lui permettent de garder la tête hors de l'eau. Ainsi, le gouvernement français a accordé à la branche en question 8 milliards d'euros. Renault et Peugeot en ont reçu 3 milliards chacun, alors que Renault Trucks a obtenu 500 millions. Les crédits avantageux ont été accordés aux consortiums d'automobile contre leur promesse de ne pas procéder au licenciement du personnel pendant 5 ans et de ne délocaliser les usines situées en France dans les pays à la main d'oeuvere moins chère. Les pouvoirs on aussi stimulé les ventes des automobiles de production française à travers l'octroi des moyens financiers aux organismes de prêt. Les efforts du président Nicolas Sarcozi ont apporté leurs résultats : les ventes des automobiles françaises ont augmenté ce qui a fait aggraver encore plus la situation sur le marché d'automobile.

En 2009 la production dans les usines d'automobiles russes a baissé de 75-80%, et selon le directeur du département du marketing stratégique de la division "Groupe GAZ" Vladimir Roudenko, cette situation ne va pas changer pendant les deux années à venir. La crise a mis en suspens la production des automobiles industrielles à l'usine "Oural", le projet pour lequel la SAO "Autodiesel" a organisé la fabrication du moteur YMZ-650 (ЯМЗ-650) à la base de la licence fournit par Renault Trucks. Le moteur répond aux normes écologiques Euro-3, mais n'a pas été réclamé par l'usine automoble de Minsk, car 80% de sa production était destinée à la Russie, qui ést entrée dans une stagnation prolongée. Alors que le matériel vieillit et tombe en panne, les nouveaux automobiles et leurs pièces de rechange ne trouvent pas d'acheteurs. 

Dans cette situation le lancement d'une nouvelle production est liée à un grand risque, ce que prouve l'exemple de l' "Autodiesel". L'usine de construction de moteurs de Yaroslavl, où on achève la construction de nouvelles capacités destinées à la production des moteurs conformes aux normes Euro-4, a été confrontée à une forte résistance des propriétaires de l'Uisne d'automobile de Kama. L'usine KamAZ qui achetait traditionnelement les moteurs de Yaroslavl, a décidé de produire lui-même un moteur moderne à la base d' une technologie américaine. Comme résultat, la corporation Rostechnologies qui détient 37,8% des parts de KamAZ a essayé d'empêcher l'octroi du crédit à l'"Autodiesel". Seul le haut niveau du chomage à Yaroslavl a pu sauver le projet, le nombre de salariés de l'usine de production des moteurs en 2010 a passé de 15 à 7 mille, alors que l'entreprise ne travaille que trois jours sur huit.

Après avoir signé un accord avec Renault Trucks l'AMUR à son tour s'est trouvé face aux problèmes. Mi-mars 2010 le tribunal arbitral de l'oblast de Sverdlovsk a suspendu contre toute attente la procédure de la mise en faillite, qui permettait à l'usine de rapporter le remboursement des dettes. Pavel Tchernavine suppose que derrière cette décision se cachent les intérêts de plusieurs gens : quelqu'un veut se procurer quelque chose pendant la vente des actifs fragmentés, quelqu'un rêve que l'usine résilie le contrat passé avec Renault Trucks. L'AMUR a beaucoup d'ennemis qui disposent d'une puissante ressource administrative. Le propriétaire de l'usine l'a ressenti il y a quelques années, quand il a commencé à assembler 2 mille automobiles chinoises par mois, et projettait d'en venir à 30 mille. Les concurrents ont réussi à faire du lobbying auprès du gouvernement fédéral pour que celui-ci introduise des taxes prohibitives pour la production chinoise. Si le contrat entre AMUR et Renault Trucks était annulé, cela profiterait à Solers, KAMaZ et GAZ, pense le propriétaire de l'usine. C'est à cause de cette forte résistance des concurrents que Renault Trucks refuse pour l'instant de rendre publique les détails du marché. 

Entre temps les experts supposent que les Français comptent que le relancement du marché des automobiles industrielles ne va pas tarder et connaîtra un nouveau développement. Selon Yaroslav Popovidtchenko, la croissance des ventes des camions du tonnage moyen de la classe Midlum est directement liée au rétablissement du secteur des services logistiques et de transport. Le relancement du marché de transport ne sera pas possible si on ne revient pas à la pratique de l'octroi de crédit commercial et aux programmes de crédit-bail destinés à l'achat du transport automobile. L'augmentation des ventes des automobiles en Russie, pense l'expert, dépend de la capacité des pouvoirs d'attirer les PME sur ce marché.

Vladimir Terletski

Régions Participants du projet Projets d’investissement Consulats et représentations Actualités et analytique Sur le projet
«Somme des technologies»®
Création du site
Promotion du site