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Le syndrome postolympique de la Russie préolympique23.05.2011 — Analytique Mille jours avant l'ouverture des Jeux Olympiques à Sotchi les sportifs russes ont "atteint le fond". Pendant la saison hivernale de 2010-2011, se terminant par l'échec de l'équipe de Viacheslav Bykov lors des championnats du monde de hockey, les Russes ont seulement réussi à gagner deux récompenses dans les disciplines olympiques. Dans la course à la médaille d'or, les futurs hôtes des Jeux ont été dépassés même par... les Australiens. Le correspondant de ''RusBusinessNews" a éclairci la question de savoir qui, d'ici trois ans, sortira le sport russe de son état comateux, et comment. Lors des Jeux de Sotchi la Russie va aspirer à occuper la première place dans le rang non officiel des médaillés. Bien qu'il ne soit nulle part indiqué que le pays-hôte de l'ouverture de la compétition qui a lieu tous les quatre ans s'engage à devenir le meilleur et à recevoir le plus grand nombre de médailles d'or, c'est une question de prestige et de niveau de développement du sport dans le pays. Il suffit de prendre l'exemple de la Chine avec les Jeux Olympiques de Pékin. Que dire alors de la Russie, qui se considère toujours comme une superpuissance sportive. C'est pourquoi il y a un an, après les Jeux de Vancouver, où les Russes ont gagné seulement trois médailles d'or et occupé la onzième place par le nombre de médailles remportées, une crise de nerfs a commencé dans le pays. Presque dans toutes les Fédérations de sports d'hiver, a été réalisé un "nettoyage" parmi leurs employés. Cela est "arrivé" même jusqu'aux fonctionnaires. Le Président du Comité Olympique russe Léonid Tyagatchev, a perdu le poste qu'il occupait depuis déjà de nombreuses années, et le Ministre des sports de la Fédération de Russie, Vitali Moutko, a également failli perdre le sien, même s'il l'a finalement conservé. Les optimistes exhortaient : rien de terrible n'est arrivé, c'est le pur hasard, un rebond non planifié. En effet, de semblables histoires étaient déjà arrivées. Par exemple, pendant les Jeux Olympiques de 2006 à Turin l'équipe de Norvège avait remporté seulement deux récompenses en or. Mais quatre ans après, elle a gagné neuf médailles d'or aux J.O. de Vancouvert. Les pessimistes proposent de regarder plus largement. Les échecs des sportifs russes ont un caractère systémique. Il ne s'agit pas d'une situation qui dure depuis une ou deux saisons, mais depuis de nombreuses années : le sport national a pourri de l'intérieur et des travaux de rafraîchissement ne suffiront pas. C'est pourquoi les chefs des fédérations, sans trouver d'année en année de prophète dans leur Patrie, ont dirigé leur regard sur les entraîneurs occidentaux. L'équipe de patinage était présidée par l'ingénieur de la gloire Olympique d'Ivan Skobrev, l'Italien Mauricio Marchetto. La célèbre Canadienne Patti Vutrich est consultante nationale pour l'équipe de curling. En outre, elle a amené avec elle trois joueurs canadiens, qui sont devenus en un clin d'oeil citoyens russes. Les sportifs d'un des sports les plus médaillés, le short track, ont commencé à être entraînés par le Coréen Jimmy Jen, dont le nom est associé aux succès des patineurs de la sélection des États-Unis de ces dernières années. Des "instructeurs-légionnaires" sont aussi apparus chez les skieurs alpins, les freestyleurs, les bobsleighistes , les lugeurs et les biathloniens. Mais la principale nouvelle sur le recours à un instructeur-légionnaire est venue des biathloniens. L'équipe féminine de Russie a été présidée par le militant irréconciliable avec le doping Wolfgang Pichler. L'ex-Président de l'Union des biathloniens de Russie, le quadruple champion olympique Alexandre Tikhonov a raconté à "RusBusinessNews" que W. Pichler était un moule, y compris, de l'école soviétique des entraîneurs. "Encore tout gamin, il tournait autour de notre équipe et courait derrière moi pendant les sélections à Ruhpolding. A l'époque, il avait le but d'entretenir des relations étroites avec nous et de tirer de l'expérience. Et ce que fait Pichler aujourd'hui dans la préparation de l'avant-saison, en mettant l'accent principal sur un travail volumineux et rapide, c'est une méthode du siècle dernier. Mais si on voit apparaître des biathloniens de talent, tels que l'étaient Tchepikov, Alyabiev ou Bjorndalen, personne ne pourra les perdre. Mais à condition qu'ils aiment travailler. Aujourd'hui, Evgueni Oustiougov peut atteindre régulièrement de bons résultats s'il ne commence pas à obtenir des médailles de bronze comme Maxime Tchoudov. Dans l'équipe féminine je crains de nommer des noms. Mais il est sûr que nous n'avons pas d'athlètes du niveau de Neuner". Les sportifs des jeux de Sotchi ne seront pas seulement préparés par des entraîneurs étrangers, mais également par des bureaux de consulting. Pendant le printemps 2011, le comité Olympique russe a conclu un accord de coopération avec la compagnie Allinger Consulting Inc. Ses animateurs idéologiques, les époux Katy Pristner-Allinger et Todd Allinger étaient les coauteurs du programme "Emparons-nous du podium", qui a aidé le Canada à gagner de façon sensationnelle la plus importante quantité de médailles lors des Jeux deVancouver. Il est prévu que que les spécialistes communiquent constamment avec les représentants de nos fédérations, les sportifs et les entraîneurs des équipes russes, qu'ils fassent connaissance avec leurs plans de préparation, fassent des propositions et apportent des corrections, fassent des rapports sur les dernières réussites scientifiques, cherchent pour les équipes des diététiciens et les biomécaniciens. En pratique, à côté du Département de Vitali Moutko, sera créé un autre ministère des sports avec la même fonction "olympique". Mais même si le Ministre des sports, le Comité Olympique russe, et Allinger Consulting Inc. arrivent à s'entendre, les idées de l'agence de consulting peuvent tout simplement ne pas avoir le temps de se réaliser jusqu'à Sochi. Les époux Allinger ont commencé leur collaboration avec le Comité Olympique du Canada six ans avant l'ouverture des Jeux de 2010. La Russie doit réaliser la même chose dans un délai près de deux fois plus court. De plus les tâches, mises devant le duo canadien et leurs adjoints, sont grandioses. Ils doivent assurer aux équipes russes 14 (!) médailles d'or olympiques, alors même que jamais autant de récompenses n'ont été gagnées même par les équipes de l'URSS. La plus grande charge dans ce projet irréalisable tombera de tradition sur les sports traditionnellement russes : le biathlon, le ski, le patinage artistique et le hockey. Dans ces sports seront disputées 29 des 92 récompenses olympiques. L'hiver dernier, lors des championnats du monde, dans ces sports les Russes ont gagné seulement neuf médailles d'argent et de bronze. Comment améliorer ces résultats: cela est incompréhensible. Les biathloniens tout l'hiver "ont fait valeur leurs droits", se sont plaints des entraîneurs, des traumatismes, des supporters, des journalistes et du temps. De quoi se plaindront-ils lors de la prochaine nouvelle saison, on ne sait pas. Les skieurs étaient divisés en plusieurs groupes et l'état du microclimat dans l'équipe a été démontré de manière évidente après l'incident lors de l'une des descentes de la Coupe du Monde. Le leader charismatique de l'équipe, Alexandre Legkov, devant les chambres a réprimandé son collègue Maxime Vylegzhanine pour sa tactique incorrecte, sur un ton élevé en utilisant des "expressions indécentes". Dans la partie féminine de l'équipe il n'y a pas eu de telles passions, car ces dernières années elle s'est transformée de l'orage des autorités en ridicule. Les patineurs artistiques sont devenus les principaux porteurs de sensations l'hiver dernier. Lors des championnats du monde à Moscou ont gagné soudainement des médailles le junior de 17 ans Arthur Gatchinsky et le couple Tatiana Volosozhar - Maxime Trankov, qui ont commencé à se produire ensemble depuis moins d'une année. Pourront-ils dans le futur présenter un patinage aussi fort et régulier? Telle est la question. Quant aux hockeyeurs russes, lors de la compétition mondiale en Slovaquie, ils se sont fait remarquer par leurs nombreux antirecords. On impute à Viacheslav Bykov la faute d'attirer dans l'équipe des joueurs trop jeunes, l'absence d'ordre et de discipline dans le groupe qui lui a été confié, et une multitude d'autres péchés mortels. Le Ministère des sports a fait quelques sorties avant que fonde la neige. Les skieurs et les biathloniens ont reçu de nouveaux instructeurs, puis, à leur tour, les patineurs artistiques et les hockeyeurs. Il n'y a, à vrai dire, aucune certitude que la voie choisie par les fonctionnaires sportifs sera la bonne et permettra aux Russes de "s'emparer du podium" à Sochi. C'est cette incertitude qui rend le plus nerveux. Andreï Kashcha Décompte des médailles aux Jeux Olympiques de 2010
Décompte des médailles lors championnats du monde de 2011 dans les disciplines olympiques
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