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Les fonctionnaires russes votent contre les innovations avec les pieds

Les fonctionnaires russes votent contre les innovations avec les pieds

20.03.2012 — Analytique


Le gouvernement russe a l'intention de moderniser l'économie russe à l'aide de clusters d'innovation. La sélection des territoires sur lesquels les autorités, le business et les scientifiques essayeront de construire des agglomérations scientifiques et industrielles aura lieu en avril 2012. Les experts sont sceptiques vis-à-vis de ces plans : il n'y a pas dans le pays de grandes élaborations innovantes car il n'y a personne pour qui les générer. Le business monopolisé à l'excès n'a pas besoin de projets prometteurs et l'État ne stimule pas la demande d'innovations. Les fonctionnaires ont montré avec éloquence leur relation vis-à-vis de la modernisation en ignorant le forum d'investissement RUS-INNO-BUSINESS-2012 qui a eu lieu à Ekaterinbourg. L'observateur de "RusBusinessNews" était présent.

Le Président russe Dmitri Medvedev a ordonné aux gouverneurs de définir les orientations principales de modernisation de l'économie en tenant compte de la stratégie de développement des plus grandes sociétés installées dans les régions. On discute actuellement au gouvernement fédéral des principes de formation des clusters territoriaux dont les locomotives seront de grands projets industriels. Le "carburant" pour ces derniers sera élaboré par le milieu scientifique - de formation dont la formation et la stimulation seront confiées aux autorités régionales.

Les experts sont très prudents face à l'initiative du centre fédéral : malgré les instituts de soutien créés dans le pays, le business de pointe se développe clopin-clopant. Parmi les fonctionnaires, il existe cet avis qu'il faut créer le plus possible de petites entreprises, leur donner de l'argent "long", et elles achèteront les innovations plus vite que les grandes sociétés. La pratique montre le contraire : comme l'a indiqué au forum d'investissement RUS-INNO-BUSINESS-2012 l'adjoint du directeur général FGBU "Agence russe de l'énergie" Vladimir Baskov, il n'y a pas de projets dans les régions d'où la diminution du financement de l'activité d'innovation. En 2011, le ministère de l'éducation et des sciences de la Russie a rendu au budget 1,5 milliard de roubles qui était prévu à des études scientifiques. D'autres ministères n'ont pas réussi également à assimiler l'argent affecté aux innovations.

Selon le président du comité des innovations de la région de Tioumen Alexeï Sannikov, le business n'est pas aujourd'hui prêt à consommer des élaborations perspectives. Par exemple, les constructeurs qui vendent avec succès les appartements deux fois plus chers que leur prix de revient n'ont absolument pas besoin d'une économie de 3% obtenue à l'aide de nouvelles technologies. Les pétroliers suivent souvent les mêmes considérations. C'est pour cela que l'unique consommateur d'un produit intellectuel ne peut être seulement que l'État : sans commandes publiques, pense A. Sannikov, il est peu probable que l'on arrive à faire progresser les innovations dans l'industrie. Mais il est quelque peu douteux que les fonctionnaires réussissent cette tâche.

Le conseiller du directeur général de l'entreprise fédérale unitaire d'état "Société de recherche et de production (NPO) Avtomatiki" Andreï Misioura affirme que les autorités de la région de Sverdlovsk ne commandent pas de systèmes modernes permettant d'économiser des ressources énergétiques dans les services collectifs. Les autorités municipales gênent les investissements dans l'efficacité énergétique des territoires. Conformément à la législation, les innovateurs ne concluent pas de contrat avec la municipalité mais avec la société de gestion (SG) qui est indiquée par le chef de la ville. Très souvent, cette société est affiliée au gouverneur de la ville - par conséquent, après son départ du poste elle fait faillite et il en est créé une nouvelle qui enrichira le nouveau maire. Et puisque chaque maire de municipalité veille à ses propres intérêts et non pas à ceux de la population dirigée, alors, comme le pense A. Misioura, les sociétés d'innovations ne peuvent pas toujours se rembourser leurs investissements dans des projets de haute technologie prometteurs - ils ne sont tout simplement pas demandés.

Les autorités n'ont pas réussi non plus dans la création d'infrastructures. La "NPO Avtomatiki" d'Ekaterinbourg est prête à construire un parc industriel mais elle ne peut pas pour l'instant persuader les fonctionnaires à réaliser ne serait-ce que le programme de développement de la zone d'innovation. Ils se référent au fait qu'il n'y a pas d'argent - un parc technologique normal revient à au moins 3 milliards de roubles. Mais un tel argument ne convainc pas les entrepreneurs : selon eux, il ne s'agit pas tant de l'argent. Par exemple, pour passer toute la procédure de transfert d'une terre du fond forestier en terre de localités sur laquelle on peut construire le parc technologique, il faut entre 6-7 ans. L'État ne fait rien pour arranger ces lenteurs administratives.

Cette situation n'est pas caractéristique seulement pour la région de Sverdlovsk, mais aussi et pour d'autres régions de Russie. Selon le directeur du projet "Technopolis" "Novyi Zvezdnyi" Sergueï Toltchin, la SA de type ouvert "Proton-PM" est prête à construire un parc industriel. Les entrepreneurs exigent des autorités du territoire de Perm de répondre seulement si elles sont intéressées par ce projet et si elles vont fournir des avantages aux résidents de la zone économique spéciale. Mais même l'attente de la réponse peut durer des années.

L'absence de soutien efficace du business d'innovation engendre le déficit de projets importants prometteurs. Les scientifiques en Russie, indique Andreï Misioura, sont dans de telles conditions qu'ils sont obligés de mettre de côté la science et de chercher de l'argent. Les petites entreprises ne créent pas de propriété intellectuelle - elles réalisent dans le meilleur des cas des travaux de développement, c'est-à-dire qu'elles adaptent une invention scientifique pour les besoins de l'industrie. Par conséquent, elles ne peuvent pas travailler sans des liens avec un établissement scientifique - un institut académique ou un établissement d'enseignement supérieur. Cependant, l'Académie russe des sciences (ARS) ne réalise pas d'activité d'innovation aujourd'hui puisque, comme l'a indiqué l'adjoint du président du département de l'Oural de l'ARS Nikolaï Mouchnikov, l'État n'affecte pas d'argent pour cela. Une certaine reprise, affirme le directeur de l'organisation non commerciale autonome "Technoparc "Ouralski" Iouri Kononov, est notée dans les établissements d'enseignement supérieur mais ils n'ont pas encore fabriqué une puissante base intellectuelle.

Au total, les établissements d'enseignement supérieur n'ont pas non plus le temps de s'occuper de la science - il leur faut commercialiser les élaborations déjà possédées. Par exemple, l'Université fédérale de l'Oural (UFO), a indiqué son vice-recteur Sergueï Kortov, vers 2015 doit produire une production d'innovation pour 500 millions de roubles, vers 2020 - pour 1 milliard. En comparaison : en 2010, les innovations de l'établissement d'enseignement supérieur ont attiré seulement.... 14 millions de roubles. La tâche d'augmenter de deux fois l'activité d'innovation oblige l'UFO à agrandir fortement le nombre de petites entreprises. De nombreux écueils l'attendent sur cette voie.

Nikolaï Mouchnikov affirme que le décret du gouvernement fédéral autorisant les établissements scientifiques et de formation à créer des entreprises commerciales ne fonctionne pas. Plusieurs raisons à cela : l'imperfection de l'acte normatif lui-même, les difficultés de l'évaluation, de la transmission de la propriété intellectuelle etc. Mais les vérifications des organes de contrôle qui vérifient que l'argent du budget ne partent pas dans des structures commerciales font perdre le plus l'envie de créer de petites entreprises.

Les contradictions et les difficultés apparaissant freinent fortement la formation d'infrastructure d'innovation. Selon les données du directeur de la direction pour les affaires des pays avec une économie de transition d'Europe et d'Asie de l'Organisation mondiale pour la propriété intellectuelle WIPO Michal Svantner, en Russie le nombre de structures intermédiaires s'occupant du transfert des technologies est fortement en retard par rapport aux pays développés. Le niveau de développement économique prédéterminant l'introduction d'innovations est naturellement également bas.

А. Misioura pense que sur le chemin scientifique les Russes sont en retard d'au moins huit ans par rapport aux pays leaders. Mais ce fait ne semble pas inquiéter outre mesure les autorités : les fonctionnaires de Sverdlovsk ont ignoré amicalement le forum d'investissement RUS-INNO-BUSINESS-2012. Selon V. Baskov, ils feraient mieux d'écouter les experts : il n'y a personne pour parler des innovations dans les institutions de l'État.

Vladimir Terletsky

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