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L’industrie russe ne génère plus de bénéfices

L’industrie russe ne génère plus de bénéfices

24.12.2009 — Analytique


L'économie de l'oblast de Sverdlovsk ne dépend plus du marché intérieur : seul un quart du métal produit dans la régon est destiné au marché russe. Le reste part à l'étranger, principalement en Chine. Encore, le retard technologique empêche-t-il de plus en plus les entreprises ouraliennes d'être compétitives à l'échelle internationale. Alexandre Micharine voit l'issu de cette situation dans la modernisation des industries et la réduction des importations des produits en métal. Pourtant, comme l'a pu constater l'observateur de RusBusinessNews, cette tâche ne va pas de pair avec la responsabilité sociale du buisness et la croissance des impôts en 2010.

Lors de sa rencontre avec les entrepreneurs le chef de l'oblast de Sverdlovsk Alexandre Micharine a critiqué la politique économique de la région des dernières décennies quand l'oblast était gouverné par Edouard Rossel. Selon lui, l'Oural central s'est doté d'une économie des matières premières classique: 57% de la production appartient à la métallurgie, et seulement 1% de la poduction revient aux constructions mécaniques. Il est aussi à noter que dans la métallurgie prédomine la production qui résulte de la transformation primaire: plaques, laminés, cuivre cathodique etc. Les produits en métal ouralien à une forte valeur ajoutée sont fabriqués soit à l'étranger soit dans d'autres régions russes.

Malgré de nombreuses déclarations la restructuration dans la région n'a jamais été réalisée. Comme résultat, la productivité du travail et le salaire dans l'oblast de Sverdlovsk sont parmi les plus bas en Russie ! Selon A. Micharine seulement 80% d'entrerprises peuvent répondre aux exigences actuelles. Plus de 250 milles habitants de l'oblast de Sverdlovsk travaillent dans les usines qui ne survivent que grâce au soutien public, car elles sont incapables de faire face à la concurrence même à l'échelle de la Russie.

L'économie de l'oblast de Sverdlovsk subsiste seulement grâce à la croissance des prix des métaux sur les marchés internationaux. L'économie russe ne peut consommer que 25-30% du métal produit dans l'Oural central. En effet, la région est complètement à la merci des exportateurs, ce qui s'est fait surtout sentir au moment quand certains pays ont divisé par trois leurs achats des métaux. Il ne faut pas oublié que l'oblast de Sverdlovsk s'est réservée ce triste sort bien avant la crise financière: en 2006 la production des turbines à vapeur dans l'oblast ne faisait que 19% par rapport à 1990, alors que la production des groupes électrogènes ne représentait que 4%.

A.Micharine pense que dans ces conditions-là il est difficile de parler de la création des clasters dans les constructions mécaniques, du lancement de la coopération intrarégionale ou du développement de la petite entreprise dans le secteur productif.

Le Président de l'Union des métallurgistes Andreï Kozitsine reconnaît que la branche n'est pas compétitive, mais en même temps il souligne que pour combler le retard technologique le secteur a besoin d'investissements. La croissance continue des tarifs pour des services fournis par les monopolistes empêche d'accumuler les moyens. Ainsi, le prix de l'énergie électrique en Russie a pratiquement atteint celui des USA, où le prix du gaz, du charbon et le montant du salaires sont beaucoup plus importants qu'en Russie. Il faut dire que malgré la baisse de la consommation de l'énergie électrique, les compagnies énergétiques ont réussi à faire d'importants bénéfices. On constate la même situation dans la OAO "Chemins de fer russes" ce qui entraîne l'incompétitivité des industries.

Selon Andreï Kozitsine l'Etat devrait augmenté considérablement l'attractivité de la Russie pour les investisseurs. Il pense qu'il faudrait exonérer les nouvelles industries de pointe de tous les impôts, (sauf l'impôt social et l'impôt sur les revenus des personnes physiques) pour la période de 5 ans. Il faudrait aussi organiser le financement de projet au taux annuel de 5% pendant 10 ans, ce qui nécessiterait de remettre en question le rôle des banques en Russie.

En répondant à l'entrepreneur, le gouverneur lui a rappelé que les taux bancaires dépendaient du niveau de l'inflation dans le pays, qui à son tour dépend pour beaucoup des tarifs de l'énergétique inefficace. Il a promis de ne plus accorder le soutien à des centrales déficitaires de la région, qui entravent le développement d'autres secteurs économiques. Il a aussi manifésté son intention de moderniser l'infrastructure des transports, de favoriser la mise en application de nouvelles technologies dans les secteurs-clefs et faire développer les nanotechnologies. Alexandre Micharine ne s'est pas prononcé sur la prise en charge par les entrepreneurs de l'équipement collectif et des sites sociaux dans les villes monoindustrielles. Il ne s'est pas non plus exprimé sur le dégraissage dans les entreprises. Pourtant il a promis d'aider ceux qui vont se charger de la mission sociale.

Cependant, on dirait que les entrepreneurs attendent des pouvoir un autre type de soutien. Comme l'a fait remarqué A.Kozitsine, les villes monoindustrielles aujourd'hui n'ont aucun intérêt de faire les bénéfices, car de toute façon ils vont tous à l'Etat qui les rédistribue sans prendre en compte les intérêts des territoires où sont situées les usines. Par contre, selon l'expert, la pratique existante permet aux fonctionnaires de former très librement le budget de la région. Ainsi, l'année passée les recettes de la région ont été consciemment revues à la hausse, alors que cette année, par contre, elles ont été revues à la baisse. Ceci est fait dans l'objectif d'empêcher l'opinion public de contrôler la dépense de grandes sommes d'argent. L'expert est rassuré que le déficit du budget 2010 de l'oblast de Sverdlovsk pourrait être porté à zéro, alors que tout solde positif devrait être dirigé à la modernisation de l'économie.

Le gouverneur a rétorqué que par comparaison avec l'activité financière des entreprises industrielles le budget de la région fait exemple de transparence. A. Micharine a proposé à son tour aux hommes d'affaires de donner toute information sur leur activité sur internet. Pour stimuler cette pratique les pouvoirs se disent prêts à aider seulement ceux dont l'activité sera transparente.

Cependant les experts pensent que l'avenir du business russe dépend en grande partie des fonctionnaires fédéraux et non pas régionaux. Le dirigeant de l'Union russe des industriels et des entrepreneurs Alexandre Chokhine a rappelé qu'en 2010 l'impôt social unique serait annulé ce qui entrainerait l'augmentation de la taxe sur la masse salariale (jusqu'à 10% dans certains secteurs). Selon l'expert cela minera encore plus la situation financière des entreprises, qui sont obligées de garder le personnel excessif. Certaines d'entre elles ne tiendront pas le coup, pense Alexandre Chokhine.

Selon le dirigeant de l'Union russe des industriels et des entrepreneurs ce sont les avantages fiscaux et administratifs qui pourraient stimuler les investissements, les innovations et la modernisation de l'économie, alors que la distribution directe de l'argent entre les banques et les entreprises fait croître la corruption et les risques d'entreprise.

Les évènements de 2009 nous font penser aux propositions de longue date avancées par des économistes à l'attention du gouvernement russe. Ceux-là disaient de profiter d'une partie des pétrodollars et d'organiser aux entrepreneurs les vacances d'impôts. A l'époque, les fonctionnaires n'ont pas voulu faire recour aux pétrodollars, ainsi aujourd'hui ils sont obligés d'utiliser les moyens du fonds d'investissements pour les accorder à des entreprises absolument inefficaces dans des conditions beaucoup moins favorables. Comme on dit, l'avare paie deux fois.

Les experts croient que dans tous les cas on sera obligé de donner la liberté d'action aux hommes d'affaires, car il est impossible de poser des tâches qui s'excluent, notamment avoir une responsabilité sociale et être compétitif. Si l'inertie de la pensée des pouvoirs prend le dessus, le retard technologique de la Russie se poursuivra.

Vladimir Terletski

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